Aventure à Aqaba

Pour tout dire : je suis content de pouvoir écrire en ce moment et d’avoir en ma possession mon matériel de photographie dans son intégralité. Je m’explique : après un coucher de soleil magnifique et quelques clichés pris depuis notre fenêtre, des coups de klaxon retentissent à tout va en bas de notre fenêtre, une demi-heure plus tard. Le temps de baisser le son étant donné que j’avais fait péter les watts, je réalise que les individus sont des gradés de l’armée jordanienne. Hum.
“Euh, yes, what’s that ?“
“Did you take pictures ?“ Sympa comme formule de présentation !
“Euh… yes why ? “
“Come down, we need to talk !“
“Ok… (j’ai pas le choix, i guess..)“ 30 secondes plus tard, j’aperçois le gros hummer ronronnant en arrière plan, et le type : un gradé dynamique version colonel âgé de 45 balais et son soldat d’appoint… bref, sympathique mais pas très rassurant !
“This is a military zone, why did you take pictures ?!?“
“Well… the sunset was very beautiful, and I thought it would be nice to have pictures of that one, with the beautiful desert mountains in the back… so, you know ..“
“Where are your from ? –Switzerland. Do you have an ID (carte d’identité) ?!“
“Euh, yes, a second please.“ Je remonte en vitesse, prend mon permis de conduire suisse et le lui tend à travers le grillage du jardin parce que j’avais pas la clé de la porte.
“Why didn’t you bring an ID or passeport ?“ (euh là ça devient inconfortable mon gars, calmos, j’suis juste un touriste, rien de plus)
“Euh….“
“Were you the one taking pictures ? –Yes. What type of camera ? –Digital.
Bring me your camera ! “ Gloups !!
“Ok…“ Je te cache pas qu’en remontant, je me suis préparé à tous les types de scénarios ! J’avais pris des femme voilées en photo plus tôt dans la journée, ce qui est interdit, du coup, je me suis dit que cela pouvait passer de l’arrestation, à la perquisition, au retrait de la carte mémoire… bref. Je me suis dit : Inch’ allah.. ;o) (voir post dépaysement suite du 9 décembre). En redescendant, j’ai bien sûr effacé 10 des 12 photos que j’avais prises, histoire d’éviter de passer trois heures avec le type.
“Ok there we go“ je lui dis.
“Ok sir, delete them !“
“Ok, here we are, they are deleted.“ (ouf, si j’avais des films argentiques, le film y serait passé.)
“Sir, remember this : never ever take pictures of military soldiers ! Enjoy your week-end. !“
Reçu 5 sur 5 : je vais bien enjoyer le fait d’être encore là, d’avoir évité de devoir lâcher une carte mémoire de 1GB, avec plein d’images !
Comme quoi, les rebondissements mettent du piment au voyage, et à défaut de pouvoir les choisir, les happy ends sont appréciables...

Pour te permettre de mieux situer l'anecdote, voici une image de l'emplacement de notre appartement. 

La seconde laisse apparaître la zone de litige...

Comments

[Elisabeth]

Eh ben... Contente que ca se soit bien fini, ca vous fait une belle aventure a raconter!
J'espere que vous profitez a fond!
bisous

[vivi]

OOooops!! =/ Ben dis-donc les chéris ca fait du bien de vous savoir sain et sauf!!
Profitez à fond de la fin de vos vac-vacs!! :)

Vous me manquez affreusement!!!

Bismouille!!!

[Madeline]

51 mois... ça vous dit quelque chose ?

De retour d'un mois déconnectée, je me réserve un de ces prochains soirs pour "passer une soirée avec vous" (par blog interposé). MERCI d'avance.
En panne d'e-mail, d'où le caractère perso et "non commentaire" de cette bafouille.
Bises à vous 2.

PS: 51 mois... si vous n'avez pas trouvé, vous avez droit à un indice : ça se fête ?!