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pridom
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9 décembre 2008

Dépaysement suite

Découvrir la Jordanie et y vivre continue de me fasciner et de m’interpeller. Les paysages sont variés : le sud est très désertique, le nord bien plus vert. L’est du pays est plat et l’ouest vallonné. Ces détails ne font état que de la topographie du pays. La beauté des paysages est semblable à la richesse culturelle des gens d’ici. Je vis une véritable fascination sur le plan culturel. Les habitudes de vie des gens d’ici me touchent et m’inspirent (voir le post du 12 novembre « Trajet mer morte – petra »). La devise du coin : l’important n’est pas d’être à l’heure, mais d’être venu. Elle s’inscrit dans cet état d’esprit du fameux « inch allah ». Il s’agit de prendre les choses comme elles viennent. C’est comme si chacun est responsable de comment il se comporte face aux rencontres humaines qui se présentent à lui. Cela semble également procurer une certaine paix, dans le sens où de toute manière, IL est en contrôle. Cela dit, je me suis fait plaisir d’avancer aux personnes que je croise, que chacun a également sa part à faire, mais cela ne semble pas leur avoir échappé :o) D’autre part, le sens de l’humour est très présent ici, tout comme l'aspect tactile entre les individus. Mais quel régal ! Moi qui aime tellement ça ! Ici le quotidien est traversé par le relationnel, la famille et l’humour. Les enfants ont une place de choix dans la société jordanienne. Tout cela pour dire que j’en arrive à souhaiter pouvoir vivre plusieurs vies ! Chacune pour découvrir une autre facette de ce qui fait notre monde. J’entends par là de m’installer pendant 5 ans dans une région, d’y apprendre la langue, de vivre au rythme local etc. J’apprécie énormément la découverte du regard d’une autre culture sur les relations humaines, le rapport à la famille, le rapport au travail, tout ce qui fait notre quotidien quoi. En reprenant les traces écrites dans mon journal de bord, je réalise combien de fois je me suis déjà exclamé : mais comment aurais-je pu ne pas découvrir tout cela… ? Quelle perte ! Et de me rendre compte quel magnifique cadeau de pouvoir jouir de ce voyage, cette mobilité dont nous faisons partie des privilégiés à pouvoir l’exercer.
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